Gilles Aillaud, 1922-2005
Gilles Aillaud est non seulement peintre mais aussi dessinateur, graveur, scénographe, écrivain et poète : l’exposition rend compte de ses différents talents. Peintre animalier et paysagiste, il est un des protagonistes les plus engagés du mouvement de la Figuration Narrative.
- Du samedi 17 janvier 2015 au dimanche 17 mai 2015
- Dimanche : 14:00 - 18:00
- Mardi : 10:00 - 12:00
- Mardi : 14:00 - 18:00
- Mercredi : 10:00 - 12:00
- Mercredi : 14:00 - 18:00
- Jeudi : 10:00 - 12:00
- Dimanche : 10:00 - 12:00
- Vendredi : 10:00 - 12:00
- Vendredi : 14:00 - 18:00
- Samedi : 10:00 - 12:00
- Samedi : 14:00 - 18:00
35000 Rennes
L'interview
Derrière un indomptable peintre de pensionnaires de zoo se cacherait-il le plus subversif des artistes ? Pour sûr.
C’est cyclique l’art à la mode. Exit, l’excitation pop art. Surannés, les Nouveaux réalistes. Aujourd’hui, la figuration narrative a la côte. Cool.
À Paris, une fois Nikki déboulonnée du Grand Palais, Télémaque arrivera en grande pompe à Beaubourg. Chez nous, Rancillac, Klasen et Monory sont depuis un moment dignement représentés par la Galerie Nathalie Clouard. Et voici que le Musée des beaux-arts capture l’œuvre de Gilles Aillaud.
Dramaturge, poète, écrivain, théoricien militant mais surtout, c’est trop peu commun pour être souligné, peintre animalier engagé. Celui qui s’inquiète dès 1965 du “pouvoir de l’art […] dans le devenir du monde” reste effrontément d’actualité.
Honni par ses pairs (dont Rancillac et Télémaque) en tant que signataire du chant du cygne pictural et symbolique de l’intouchable Duchamp, il aimait à placer le spectateur à proximité d’une force de la nature en captivité pour exacerber son besoin de liberté. Ce réalisme critique et cette faculté de juger évitèrent à Aillaud une vie “down on his knees”.
Antonin Druart
