Parce queue

Drôle de sujet pour une expo que cette histoire de queues…

C’est un sujet passionnant qui nous renvoie à nos origines, à l’arrivée de la vie sur terre. Le fil conducteur est de parler de la théorie de l’évolution sous un angle original : la queue. Cette histoire nous renvoie aux profondeurs de l’océan, à ces poissons dont la queue reste un moyen de locomotion. Quand les vertébrés sortent de l’eau, l’organe évolue pour toute sorte d’autres fonctions.

Le sujet est scientifique mais peut prêter à sourire. Comment l’abordez-vous ?

Très sérieusement. Depuis la mythologie, avec ses chimères et ses dragons, la queue – qui peut aussi être celle du diable – appartient à l’imaginaire. Et on peut expliquer ce qu’est la queue dans le cadre de l’évolution des espèces. C’est un sujet très riche scientifiquement et, en même temps, on peut y porter un regard décalé et ludique.

C’est-à-dire ?

Savez-vous que l’embryon humain possède une queue qui régresse au bout de six semaines. Ce qu’il en reste, ce sont les vertèbres soudées du coccyx. Nous proposerons donc au public de se choisir une queue, de dragon, de paon ou de lémurien. Et, comme par magie, on pourra l’essayer et même en garder une photo souvenir.

Comment s’est concrètement montée cette exposition ?

Nos relations avec le Muséum de Nantes ne sont pas nouvelles. Elles remontent aux années 90. On avait réalisé une exposition sur la paléontologie. Plus récemment, ce fut l’expo Gorilles que nous avons accueillis dans nos murs. C’est une nouvelle occasion d’associer le savoir-faire de nos deux structures. Après Rennes, le public nantais pourra découvrir ce travail.