Ghost In The Shell
Dans un futur proche, le Major est unique en son genre: humaine sauvée d’un terrible accident, son corps aux capacités cybernétiques lui permet de lutter contre les plus dangereux criminels. Face à une menace d’un nouveau genre qui permet de pirater et de contrôler les esprits, le Major est la seule à pouvoir la combattre. Alors qu’elle s’apprête à affronter ce nouvel ennemi, elle découvre qu’on lui a menti : sa vie n’a pas été sauvée, on la lui a volée.
De Rupert Sanders, avec Scarlett Johansson, Pilou Asbæk, Michael Pitt, 1h46, USA
Horaires du 24 au 30 Avril
L'avis de la rédaction
C’est quoi ? Une version américaine plus basique mais dont la ligne claire, un robot au cerveau humain qui s’interroge sur sa condition, ne dénature pas le célèbre manga original de Shirow Masamune.
Pourquoi y aller ? Héroïne d’action sensible à l’impact corporel évident, Scarlett Johansson est idéale dans ce rôle de cyberagent, bien entourée par Juliette Binoche, Michael Pitt et Takeshi Kitano. L’univers de science-fiction fonctionne grâce à un visuel sous inspiration Blade Runner, contribuant à rendre une atmosphère prenante, noire et poétique.
Laurence Kempf
L'interview
Qu’est-ce qui vous plaisait dans ce projet ?
C’est difficile de dire ce qui m’a attiré au départ... L’animation est déjà , à elle seule, un chef-d’œuvre et il ne fallait pas en faire une simple transposition. C’est une animation extrêmement poétique, introspective et en même temps assez froide. Je me demandais comment entrer dans ce personnage mais, petit à petit, il m’a hantée, l’histoire est restée en moi. J’ai rencontré Rupert Sanders, le réalisateur, et notre conversation autour du film a duré une année. Je me suis sentie de plus en plus investie émotionnellement et c’est devenu évident que j’allais le jouer.
Vous interprétez Le Major, une femme dont le cerveau a été transféré dans un corps artificiel. C’est le même processus pour un acteur d’entrer dans un personnage ?
Au contraire, quand on est acteur, il y a une connexion intense entre le corps et l’esprit, ils sont complètement en osmose. L'instinct est l’outil essentiel de notre métier. C’est quelque chose que l’on ressent profondément même si, bien sûr, le corps est un instrument supplémentaire avec lequel on communique.
Que retenez-vous de cette expérience ?
J’apprends toujours quelque chose sur moi-même quand je tourne. Je suis confrontée à mes limites, à ce qui m’embarrasse. C’est pourquoi il est essentiel de travailler avec des réalisateurs et des partenaires créatifs, qui partagent une vision. Rupert a cette vision et il aime vraiment les acteurs.
propos recueillis par Laurence Kempf