Mal de Pierres
Gabrielle a grandi dans la petite bourgeoisie agricole où son rêve d’une passion absolue fait scandale. A une époque où l’on destine d’abord les femmes au mariage, elle dérange, on la croit folle. Ses parents la donnent à José, un ouvrier saisonnier, chargé de faire d’elle une femme respectable. Gabrielle dit ne pas l’aimer, se voit enterrée vivante.
De Nicole Garcia, avec Marion Cotillard, Louis Garrel, Alex Brendemühl, 1h56, France, Belgique
Horaires du 17 au 23 Avril
L'avis de la rédaction
L.K
L'article
L’autre homme
Nicole Garcia adapte un roman de Milena Agus racontant l’histoire d’une jeune femme exaltée que sa famille, pour s’en débarrasser, marie à un ouvrier immigré saisonnier.
C’est un nouveau portrait de femme insoumise et fragile (Un week-end sur deux, Place Vendôme). Marion Cotillard l’interprète avec sa coutumière intensité qu’elle nuance de petites touches précises, propres à définir la personnalité de son personnage.Au désir brûlant de son héroïne, à ses fantasmes féminins de perte et de don de soi dans l’amour, la réalisatrice oppose toute sa tendresse et son attachement pour les personnages masculins. Des hommes qui, par leurs actes, finissent par exprimer une sensibilité tout aussi forte mais plus terrienne (Le Fils préféré, Un balcon sur la mer, Un beau dimanche). Et c’est ainsi, autant que de la femme et moins que de l’amant (Louis Garrel, nonchalant), que du mari qu’il s’agit (le beau taiseux Alex Brendemühl).
Alors, même si sa mise en scène manque d’épure, si le film nous perd par instant, on aime sa façon de montrer que la quête est parfois trompeuse, que le bonheur comme l’amour sont souvent là sans qu’on le sache, contrariés par des chagrins provoquant d’illusoires fantasmes.
Laurence Kempf