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Orpheline

Orpheline
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Portrait d’une femme à quatre âges de sa vie. Petite fille de la campagne, prise dans une tragique partie de cache-cache. Adolescente ballottée de fugue en fugue, d’homme en homme, puisque tout vaut mieux que le triste foyer familial. Jeune provinciale qui monte à Paris et frôle la catastrophe. Femme accomplie enfin, qui se croyait à l’abri de son passé. Quatre actrices différentes incarnent une seule et même héroïne.
De Arnaud des Pallières, avec Adèle Haenel, Adèle Exarchopoulos, Solène Rigot, 1h51, France

Horaires du 27 Mars au 2 Avril

Avis rédaction

L'avis de la rédaction

C’est quoi ? Le portrait d’une femme à travers quatre histoires différentes, quatre périodes de sa vie, de l’enfance à l’âge adulte.
Verdict? C’est le regard d’un homme sur le parcours d’une femme. Celui d’un réalisateur, Arnaud des Pallières, sur les écrits personnels de sa co-scénariste Christelle Berthevas. Un film noir sur le silence de l’enfance, les corps en éveil des jeunes filles et l’affirmation adulte. Il se déploie d’une façon inventive et autonome, portée par son quatuor d’actrices généreuses.

L.K
L'interview

L'interview

Solène Rigot

Quatre histoires à travers quatre âges différents vont former le portrait complexe et troublant d’un seul personnage. Une gamine innocente, Véga Cuzytek, une adolescente rebelle, Solène Rigot, une jeune fille sensuelle, Adèle Exarchopoulos, et une femme affirmée, Adèle Haenel, composent, entre film noir et drame social, l’identification d’une femme dans la nouvelle œuvre d’Arnaud des Pallières.

" « Comment découvrir le monde avec son corps ? Â» "

Qu’est-ce qui vous a plu dans ce personnage ?
Elle a une volonté profonde de bonheur. À chaque fois, elle perd ses attaches et, à chaque fois, elle recommence. Il y a de l’énergie, de la vie, une soif d’envie, de découverte…
Que pensez-vous de son rapport à la sexualité ?
Elle a commencé à s’en sortir par là et puis c’est resté. Elle la découvre très jeune et c’est peut-être sa seule possibilité : comment découvrir le monde avec son corps ? C’est un lien privilégié avec l’autre qui lui permet d’accéder à un univers différent. Ça peut paraître violent après coup, mais je trouve ça beau.
Dans ce portrait à quatre actrices, c’est le réalisateur qui tient l’ensemble ?
C’est un pari d’Arnaud parce qu’on était toutes assez différentes. Je crois qu’il nous trouvait une énergie similaire, mais c’est lui qui faisait le lien. Il voulait garder notre jeu distinct, et on voyait que dans sa tête, ça prenait corps. Je pense que c’est pour ça qu’il nous dirige aussi bien, avec un regard qui te cerne, qui sait tout de toi.
C’est difficile de jouer un personnage par ailleurs interprété aussi par Adèle Haenel et Adèle Exarchopoulos ?
C’est une pression, mais les autres sont déjà tellement incarnées que tu ne te mets pas à leur place. Après, forcément, ça crée un lien étrange d’avoir vécu un peu la même histoire. On s’est rencontrées avant, puis après. On a discuté de tout et de rien, je ne savais pas comment elles jouaient le personnage, mais je savais qu’elles le faisaient bien. On en avait à peu près la même vision mais au résultat, chacune a découvert des choses avec les autres.



Propos recueillis par Laurence Kempf
L'article

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La vie des Adèle
Avec Orpheline, Arnaud des Pallières réinvente le drame social à la française autour d’un superbe quatuor d’actrices.
Des histoires de femmes sur lesquelles le sort s’acharne, si possible issues d’un milieu social défavorisé, le cinéma français n’en manque pas. Parfois, il n’évite pas le piège du misérabilisme. Le nouveau film d’Arnaud des Pallières s’inscrit dans cette lignée, dressant le portrait d’une fugueuse qui, si elle n’est pas à proprement parler orpheline, a presque tout perdu et a du mal à gagner. Orpheline déjoue toutes nos appréhensions grâce à une formidable leçon de mise en scène. Et une idée lumineuse : Adèle Haenel, Adèle Exarchopoulos, Solène Rigot et Vega Cuzytek interprètent la même femme à différents âges (27, 20, 13 et 6 ans), filmées à durée égale et antéchronologiquement. Des comédiennes pourtant loin d’être physiquement interchangeables. « Plus que le critère de la ressemblance, j’ai choisi les actrices que je considérais les meilleures pour interpréter le rôle Â», nous précise le réalisateur. « Il s’agissait aussi de montrer qu’un personnage peut être différent selon les étapes de sa vie. Quand on regarde de vieux albums photos, on ne reconnaît pas toujours les personnes Â». Mais Orpheline, c’est surtout l’art de l’ellipse qui fait que le pathos s’efface toujours au profit de l’action pour livrer bien plus que le portrait d’une victime : celui d’une véritable héroïne qui toujours réussit à se redresser et à avancer.

Matthieu Chauveau
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