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Chanson

Vincent Delerm - À Présent

Vincent Delerm - À Présent Chanson

Vincent Delerm dit ne pas donner de concerts mais des spectacles. Ainsi mêle-t-il toujours des images et du théâtre dans ses chansons, du cabaret dans ses personnages à double-fond. Avec À Présent, il nous rappelle à quel point chanter peut être tout simplement essentiel.

Calendrier Dates :
  • Jeudi 2 Février 2017 à 20h30
  • Vendredi 10 mars 2017 à 21h00
Localisation Lieu : L'Aire Libre, 2, place Jules Vallès
35136 Saint-Jacques-de-La-Lande
Prix : de 10 à 25€
Site web Site : theatre-airelibre.fr...
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Avis rédaction

L'avis de la rédaction

C'est quoi ? Vincent Delerm, trois fois à Rennes en ce début d'année, deux fois à L'Aire Libre, puis une troisième à Mythos.
Pourquoi y aller ? Le nouvel album - À présent - tout juste sorti, Delerm est nommé aux Victoires de la Musique et sur les routes. Sur scène, c'est comme d'habitude un spectacle plus qu'un concert. Un retour aux sources, à deux pianos pour égréner un répertoire qui s'allonge et dialoguer avec le public. Un face à face qui invite le cinéma et un éclairage astucieux presque comme à la bougie. Émotion et humour beaucoup car Delerm sur scène, ça n'est jamais triste.

Patrick Thibault
L'interview

L'interview

Vincent Delerm : “Je ne me sens pas du tout incompris” !

Après la sortie de son nouvel album, Vincent Delerm entame une tournée qui l’amènera pour trois concerts dans les villes qu’il affectionne. C’est le cas de Rennes. L’occasion d’une rencontre.

Votre album s’intitule À présent mais lorsque vous parlez de présent, c’est souvent à travers des souvenirs du passé… Comment fait-on un disque en 2016 ?
Il y a malgré nous une sorte d’ère du temps qui agit sur nous. Beaucoup de chansons sont arrêtées dans l’œuf au moment de l’écriture. Il faut savoir se calmer sur les réverbères, sur un mot. On se censure. Ici, le point de fuite a été la musique. J’ai d’abord travaillé les mélodies qu’on a orchestrées. Je me suis laissé porter et la musique a guidé l’écriture. C’est nouveau pour moi qui suis plutôt identifié comme quelqu’un sur le texte.
 
On dirait qu’il y a toujours un paradoxe entre des gens qui vous considèrent dans la nostalgie et la tristesse alors que vos spectacles sont gais et drôles…
Comme s’il y avait deux Vincent Delerm, une sorte de double vie. Régulièrement, il y a des gens viennent et disent : “On s’est marré” ! Moi, je me disais : “Ça va passer” et en fait, c’est resté. Mais je ne crois pas qu’il y ait de malentendu. Si on ne décèle pas que mon message est proche de la vie, de ce qui nous remue, il faut aller vers ceux qui font une musique dynamique. En spectacle, on montre davantage qui on est. J’ai plus de facilité avec le rire, dans ces chansons de l’ordre du sketch.
 
En même temps, on ne vous demande pas d’aller faire le clown…
Non et on me demande peu de photos avec mes enfants quand je fais mes courses. Je suis incapable de reproduire à la télé un truc de la scène. Je peux faire des blagues mais beaucoup font ça mieux que moi. Je devrais être plus fun car ça n’est pas complètement faux que je fais des chansons tristes finalement. Et j’y compte bien, même si on est dans une période de méfiance de la mélancolie.
 
Ça paraît banal de jouer avec les mots, mais ça n’est peut-être pas si fréquent…
Ce que j’aime c’est la chanson de personnage. Tu mets en place un personnage qui est évidemment toi, mais aussi un peu autre chose de toi. Un peu comme Jacques Tati. Les gens ont tout loisir de dire : “Ça me touche” ou “ça m’horripile”. La réalité, c’est qu’il y a peu de gens de 22 ans qui font des disques de chansons. Avec les réseaux sociaux, tu passes très vite pour un con. Mais oui les mots, ça a toujours été important.
 
On est dans la culture en fait ?
C’est un peu la honte : culture, c’est un mot qui fait peur. Je veux juste être dans le plaisir de choper quelque chose qui est dans l’air. Il faut trouver le format, le média pour rendre compte de ça. C’est souvent la chanson, parfois autre chose. Le mot culture a un son très mature, presque un peu âgé.
 
Sur les réseaux sociaux, on voit ce dessin où vous vous seriez endormi en chantant une de vos chansons, est-ce que ça vous fait mal ?
C’est souvent plus compliqué pour les gens qui m’aiment que pour moi. Et c’est vrai que ça ne va pas vite mes chansons. Des gens sont restés bloqués sur le début de mon parcours. Mais il y a toujours du public à mes concerts, une communauté qui me fait confiance. Je ne me sens pas du tout incompris et je ne peux pas passer trop de temps à comprendre pourquoi ça ne revient pas à certains.
 
Êtes-vous heureux, est-ce vraiment une question à poser ?
Non, parce qu’elle est dure. Ça met les gens dans l’embarras. Ils se sentent obligés de dire oui sinon ils seraient des boulets pour la société. C’est vers la fin de l’album, une manière de revenir un peu à ce centre-là. Comme un conclusion. J’aime beaucoup la dame du milieu qui dit “Ça n’allait pas plus loin que ça. Juste du bonheur, faut bien partager un peu”.
 
Pourquoi cette idée de tournée où vous revenez plusieurs fois dans chaque ville ?
C’est frustrant de passer dans une ville et de dire : “Merci d’être venus, rendez-vous dans quatre ans.” J’aimais ce vertige-là quand j’étais plus jeune. Mais là, je voudrais revivre ce qu’on vit en faisant une série à Paris. Il y a l’idée que le spectacle peut créer un bouche à oreilles. C’est une tentative.



propos recueiillis par Patrick Thibault
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