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Pauline, infirmière à domicile, entre Lens et Lille, s’occupe seule de ses deux enfants et de son père ancien métallurgiste. Dévouée et généreuse, tous ses patients l'aiment et comptent sur elle. Profitant de sa popularité, les dirigeants d’un parti extrémiste vont lui proposer d’être leur candidate aux prochaines municipales.
De Lucas Belvaux, avec Emilie Dequenne, André Dussollier, Guillaume Gouix, 1h58, France, Belgique

Horaires du 27 Mars au 2 Avril

L'interview

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RENCONTRE ANDRE DUSSOLLIER

En presque 50 ans de carrière, du cinéma au théâtre, André Dussollier a abordé tous ses rôles dans tous les genres avec la même virtuosité, simple et évidente. On le retrouve dans le nouveau film de Lucas Belvaux où il interprète un cadre de parti national dont l’amabilité séduisante dissimule des idées extrémistes et un sens de la manipulation certain.

" « Il n’y a pas beaucoup de films comme ça en France. » "

Vous avez hésité avant d’accepter ce rôle ?
Non, je n’ai pas hésité. C’est un personnage intéressant. Il est médecin, proche des gens, côtoie toutes les communautés et, en même temps, il va révéler des idées auxquelles on ne s’attend pas. Et puis le film parle d’un sujet qui est d’actualité. Sa valeur, c’est de raconter les choses non pas du point de vue des leaders politiques et des discours, mais de celui des gens et il est bien temps de s’en occuper parce qu’ils votent quand même pour un parti qui est en tête de tous les sondages.
Vous pensez que ce film peut changer les choses ?
Je ne pense pas qu’il va grossir les rangs du FN, ni freiner les gens qui votent pour eux, mais pour ceux qui hésitent, c’est peut-être bien de montrer comment ça se passe à l’intérieur. Le film est au plus près de la réalité, issu d’un livre bien documenté Le Bloc de Jérôme Leroy.
C’est un acte militant, ce film ?
C’est Lucas qui a eu envie de faire ce film, c’est lui qui le porte, mais moi je suis content d’y participer parce qu’il n’y a pas beaucoup de films comme ça en France.
Vous connaissiez Lucas Belvaux, ses films ?
Oui, j’aimais déjà son cinéma mais je ne le connaissais pas personnellement. Il est bienveillant, à l’écoute. Le tournage n’a pas été conflictuel. En plus c’est aussi un acteur, ça facilite les rapports.
C’est important pour vous que le tournage soit agréable ?
Oui, c’est important. Je crois beaucoup à la confiance, je suis un inquiet. C’est tellement fragile ce métier. On ne sait pas ce qui nous attend. J’ai toujours l’impression de faire mon premier film, c’est une nouvelle aventure à chaque fois.
Quels sont les réalisateurs qui ont compté dans votre carrière ?
Evidement Alain Resnais. Il m’a proposé des rôles très différents et c’était un tel plaisir de travailler avec lui. Mais je suis content d’avoir côtoyé Jean Becker, Etienne Chatiliez et tant d’autres... J’ai eu du plaisir avec tous et mon seul regret, c’est de ne pas avoir fait plus de films avec Claude Sautet. Sautet, c’était magnifique. C’était l’émotion, la sensibilité.
Vous n’avez pas d’autres regrets ?
Aucun, sauf que la vie ne soit pas assez longue.



Propos recueillis par Laurence Kempf
L'article

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Un moment d’égarement
Lucas Belvaux tente de cerner les motivations de ceux qui rejoignent les partis extrémistes. Il raconte ainsi l’histoire d’une infirmière à domicile d’un petit village du Nord qu’un collègue médecin va tenter de rallier à son parti, lui faisant miroiter un poste de maire.
C’est un film qui ne manque pas de courage, ni d’intérêt et d’attrait.
Du courage parce que Lucas Belvaux aime se confronter à ce qui le dérange. Dans 38 témoins, il enquêtait sur le silence de ceux qui avaient assisté à un meurtre sans intervenir. Ici, à la veille des élections, il rappelle les dangers d’un parti qui dissimule sa part d’ombre et joue sur un discours populiste pour rallier de nouveaux adeptes.
D’intérêt parce qu’il dénonce, au sein d’un organisme politique, un fonctionnement maîtrisé de mensonges et de manipulations. Il montre comment la parole se délie et se fortifie dans l’appartenance, fracturant un vivre ensemble plus constructif.
D’attrait parce que le film est porté par une belle distribution : Catherine Jacob, sobre et piquante en clone de Marine LP, André Dussollier sournois et persuasif en militant, Guillaume Gouix en fasciste tourmenté, Anne Marivin en activiste bornée et Émilie Dequenne, toujours juste et sincère dans ses ambivalences.
Malgré cela, on peine à comprendre l’engagement de l’héroïne dans un mouvement qui ne lui ressemble pas. D'autant plus que le personnage de son compagnon reste trop écartelé entre sa violence haineuse et son soutien amoureux apaisant.

Laurence Kempf
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