Les Châteaux de sable
Éléonore, la trentaine, vient de perdre son père. Il lui a légué sa maison en Bretagne, dans les Côtes d’Armor. Elle est photographe, a connu un certain succès mais les affaires ne marchent plus comme avant. Il faut absolument qu’elle vende cette maison.
De Olivier Jahan, avec Emma de Caunes, Yannick Renier, Jeanne Rosa, 1h42, France
Horaires du 24 au 30 Avril
L'avis de la rédaction
Le pitch ?
En compagnie de son ex-compagnon, Éléonore se rend dans la maison de son père, qui vient de décéder, pour la vendre. Le passé ne tarde pas à refaire surface.
Verdict ?
Si, pendant les premières minutes, on a du mal à croire à l’histoire de cet ex-couple réuni par la force des choses ; très vite, le film touche par sa manière sensible de traiter les personnages, même périphériques.
À l’instar d’un Claude Sautet, Olivier Jahan trouve le juste ton et excelle à nous passionner pour les petites Choses de la vie.
Matthieu Chauveau
L'interview
Olivier Jahan revient au long-métrage avec son actrice fétiche, Emma de Caunes. Sur un thème difficile, celui du deuil, le réalisateur construit un film tour à tour émouvant et lumineux.
Pourquoi avoir confié le rôle à Emma de Caunes ?
J’ai tourné précédemment trois films avec Emma. Je l’ai rencontrée quand elle était jeune. La relation est forte entre nous. Et, dans mon for intérieur, j’ai toujours pensé qu’on ne la voyait pas assez sur les écrans.
Votre précédent long métrage date d’il y a 15 ans… Pourquoi une si longue attente ?
Il y a eu d’autres projets entre temps, qui malheureusement n’ont pas abouti. Ce film s’est fait avec l’idée de ne pas attendre trop de financements. On s’est très vite lancé. On savait qu’on n’avait pas besoin de beaucoup d’argent. La maison dans laquelle on a tourné était celle de mon père.
La musique tient une place importante dans ce film, notamment celle du songwriter canadien Patrick Watson…
Oui, c’est un musicien qu'Emma et moi vénérons. Il n’a pas composé spécialement pour le film. On a pioché dans ses différents albums. Ça a été un cadeau absolu qu’il accepte. Et il s’est plié à notre budget limité sans difficulté. À chaque fois qu’on a présenté le film, le public nous a parlé de la musique. Ça fait plaisir parce que les gens découvrent ce chanteur qui n’est pas encore très connu en France.
Propos recueillis par Matthieu Chauveau
