Festival Maintenant 2018
70 artistes. 15 lieux. Un parcours à travers la créativité artistique contemporaine en arts visuels, musiques et nouvelles technologies. Des expositions, concerts, performances, expériences, ateliers, rencontres...
- Du vendredi 5 octobre 2018 au dimanche 14 octobre 2018
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L'article
Maintenant arrive, avec son cortège d’innovations, de créations et de découvertes toutes dignes de l’inventaire d’un Jules Verne des temps post-post-modernes. En 9 jours et plus de 21 lieux, le festival transcende l’imaginaire par les machines, ou l’inverse, dans Rennes et sa métropole.
1 Pour faire le tour du monde en 80 sons
80, et encore. De l’Espagne tribale masquée de Jasss aux boucles italiennes ondoyantes de Caterina Barbieri, on rebondit jusqu’en Tunisie où la tradition musicale se retrouve téléscopée vers un futur intérieur entre les mains de Deena Abdelwahed. Mais aussi le Japon (Golin), l’Allemagne (Sarah Farina), l’Angleterre et la Belgique (Nkisi). Et que de femmes, soit dit en passant !
2 Pour danser local (aussi)
Autour de celui qui fait sans doute office de tête d’affiche, s’il en faut, le Léviathan du futur composant Flavien Berger, gravitent les étoiles locales. Qui donc ? Suuij et son (voire ses) violoncelle(s), la fausse ingénue Joanna, l’estimé Timsters et l’écurie des désormais célèbres Disques Anonymes. Et bien d’autres astres, comme Tryphème, satellite de la constellation de Lyon.
3 Pour pacser musique et (art) plastique
Voir le son devient possible avec Bertùf ou Thomas Laigle. Ou encore la troublante danse laiteuse de Tristan Ménez, les ballons ronds adorés d’Octave Courtin soufflant leur symphonie de lamineurs. Ballons toujours via l’intervention gonflée et interactive menée par Andreas Trobollowitsch, qui fait appel à votre souffle créatif. Puis le pianographe de Musique Meuble, surpassant peut-être le pianocktail de Vian, aussi ludique que le Luluce, son-opéra coopératif et lumineux.
4 Pour remixer son classique
L’une des particularité de Maintenant est de laisser s’exprimer des instruments dits classiques mais surtout acoustiques, et d’en faire émaner une teneur électronique, moderne, voire futuriste, en surpassant ses limites et en l’associant avec des machines. C’est le cas de l’orgue de Barbarie dopé au MIDI de saudaa group, du saxophoniste Jason Sharp, faisant corps et cœur avec son art, sublimé par son compère Adam Basanta, du Joasihno Mobile Disko, et du piano mutant d’Emilie Levianaise-Farrouch.
5 Pour penser à demain
À trop fixer l’absurde horloge fixée par Vincent Broquaire sur la tour du Couvent des Jacobins, on se dit qu’il est temps de penser à l’avenir. En partenariat avec le collectif Dynamorphe, une journée d’étude et de conférences est consacrée à embrasser l’air du temps, les architectures, textures et structures gonflables, leur utilisation, leur futur.
Les intervenants ne sont autres qu’une brassée des artistes invités.
Antonin Druart