Festival ay-roop - Bestias

Que dites-vous pour inciter le public à venir voir ce spectacle singulier ?
Il y a d’abord le côté cirque avec le chapiteau. Voir une troupe, une espèce de tribu dans un spectacle qui mélange le théâtre, la danse contemporaine, le cirque, les arts plastiques et aussi les animaux. Ce n’est pas du théâtre, pas de la danse, pas du cirque mais la dramaturgie se fait avec tout ça.
 
Vous revendiquez la simplicité plutôt que l’ostentatoire…
C’est ce qui nous attire. On a passé notre temps à faire des saltos-arrière dans une école de cirque pour épater mais on aime être sur les entre-deux, à la recherche de la fragilité de chacun. Notre société ne sait plus accepter et assumer la différence alors que c’est notre moteur.
 
Votre spectacle interroge la question de l’animal en nous, quelle est sa place dans Bestias ?
Le cheval mais aussi les oiseaux, sont des artistes sur scène autant que les humains. On a essayé de leur laisser une place égale. De ce fait, ils se retrouvent à être les narrateurs. Ils ont des rôles d’acteurs et on peut avoir l’impression que ce sont eux qui mènent le bal.
 
Pourquoi vos spectacles interrogent-ils la place du spectateur dans l’espace ?
Ici, le chapiteau nous place comme dans une arène à 360 degrés. Le public est enveloppé par les artistes, les animaux. Il y a un côté primitif qui fait référence à des endroits de communion et de partage qu’on ne trouve plus que dans les actes religieux ou sportifs. Il y a aussi tout un parcours avant les gradins, un sas de décompression. Le spectacle est un voyage initiatique qui veut parler au cœur plus qu’à l’intellect.
 
La presse est dithyrambique, Bestias est-il votre meilleur spectacle ?
Chaque projet change notre façon de faire et nous sert pour continuer à évoluer. Les derniers sont plus proches de nous et clairement dans une évolution artistique mais on ne renie rien.