Théâtre
Saigon
Un restaurant vietnamien en France en 1996, à Saïgon en 1956. Des histoires d’exils, d’amours et une dizaine de personnages venant d’horizons divers pour dire la polyphonie du monde.
Dates :
- Mardi 15 mai 2018 à 19h30
- Mercredi 16 mai 2018 à 19h30
- Jeudi 17 mai 2018 à 19h30
- Vendredi 18 mai 2018 à 19h30
L'article
3 bonnes raisons de voir Saïgon
Saïgon, désormais Ho-Chi-Minh Ville, n’est plus. Pourtant cette ville vit encore à travers celles et ceux qui y ont vécu. Caroline Guiela Nguyen brosse une fresque historique et sentimentale qui a fait chavirer Avignon, l’été dernier.
Histoire(s)Un restaurant vietnamien près de la gare de Lyon. On est en en 1996 à Paris mais aussi à Saïgon au milieu des années 50. De cette ville aujourd’hui disparue surgissent des personnages et des histoires. Des souvenirs, des rêves, des blessures partagées entre Français et Vietnamiens bousculés, déchirés, séparés par l’Histoire. Une Histoire qui ressurgit au détour d’un souvenir, d’un mot qui, lui-même, en fait ressurgir d’autres pour parler de ce qui n’est plus.
Polyphonie
“Pour “parler vrai” et toucher juste, la jeune metteur en scène s’est immergée dans un pays, dans une Histoire qu’elle n’a vécue qu’à travers ce qu’on lui en a dit. Là-bas et ici, elle a retrouvé, à travers des dizaines de témoignages, ces histoires d’amour et d’exil, de joie et de larmes qui sont un peu les siennes et les nôtres aussi. Loin de tout exotisme de pacotille, cette polyphonie nous renvoie à nos propres absents.
Humanité
“Saïgon ne concerne pas les Vietnamiens, ni même les Français qui seraient partis en Indochine… Saïgon appartient à tous.” Caroline Guiela Nguyen ne veut pas qu’on enferme son propos dans une Histoire précise. Saïgon, c’est un camp de base pour aller plus loin dans la réflexion. Saïgon pourrait être Alger dont il convient toujours de ne pas parler. D’autres Saïgon naissent sous nos yeux. En Syrie ou ailleurs. Souffrances d’hier et d’aujourd’hui s’entrecroisent dans (parfois) la même indifférence.
Vincent Braud