Le meilleur de Art Rock
Entre têtes d’affiche que tout le monde s’arrache, artistes cultes pour toutes les générations et musiciens à l’univers bien perché, zoom sur nos coups de cœur de la 49e édition d’Art Rock.
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Avalanche de tubes
C’est un sacré coup que réalise Art Rock avec, en exclusivité mondiale, le retour de Phoenix pour une nouvelle tournée annonciatrice – on l’espère – d’un nouvel album très bientôt. Depuis déjà plus de 20 ans, le groupe que le monde entier nous envie (mais qui fut longtemps boudé en France) a élaboré la plus belle collection de pop songs qui soit, magnifiée en live par un sens du show imparable. Cet art de la chanson parfaite parfaitement exécutée dresse un pont entre les Versaillais et deux autres têtes d’affiche attendues de pied ferme à Saint-Brieuc (à ceci près que les jeans slim laisseront place aux pantalons patte d’eph) : Clara Luciani et Juliette Armanet. Prêts à entonner en chœur les refrains tubesques de tout ce beau monde ?
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Les cultes
À 39 ans (l’âge d’Art Rock), un petit coup d’œil dans le rétro ne fait jamais de mal. C’est même fortement conseillé pour éprouver quelques frissons. Mais certainement pas de la nostalgie ! Qu’il s’agisse de Pete Doherty (ex-Libertines), Kim Gordon (ex-Sonic Youth) ou Jane Birkin (ex-Melody Nelson), c’est en très grande forme – et formes pour Doherty – que nous reviennent ces artistes. Le premier avec un album cousu main par l’inestimable Frédéric Lo qui, après Daniel Darc, réitère l’exploit de sauver in extremis une ancienne gloire du rock. La seconde avec des albums solo plus radicaux que jamais et donc matière à des shows sans concession. La troisième avec sa plus belle collection de chansons entendues depuis longtemps, co-signée avec le maître Daho.
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Ça plane pour eux
C’est le petit plus qui fait la différence dans un bon festival : la promesse de décoller – et ce quel que soit le genre musical. Côté electro, French 79 largue les amarres de son port de Marseille pour celui de Saint-Brieuc, avec comme destination finale des contrées oniriques jadis foulées par Kraftwerk ou Tangerine Dream. Côté rock, The Limiñanas distille le sombre psychédélisme à guitares dont il a le secret, made in Perpignan mais nappé d’un épais nuage de poussière tout droit venu d’Arizona. Mais c’est peut-être sous l’étiquette musiques urbaines que le voyage s’annonce le plus surprenant. En clôture de festival, impossible de louper la nouvelle sensation Laylow, rappeur dont l’univers mélancolique et planant s’inspire plus du cinéma SF que du quotidien de la rue.
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Arts pluriels
Fidèle à sa tradition, Art Rock demeure un festival pluridisciplinaire. On n’oublie donc pas le spectacle de danse à La Passerelle, avec cette année Olivier Dubois et sa création égyptienne Itmahrag. Côté arts plastiques, l’exposition Faune réunit Adrien M & Claire B et le collectif de graphistes Brest Brest Brest avec un parcours d’affiche à expérimenter en réalité augmentée. Au Musée, Mirages et miracles est une autre proposition de Adrien M & Claire B pour découvrir toute l’inventivité du duo. Et vous n’en croirez ni vos yeux ni vos oreilles. Enfin, on n’oublie pas qu’avec Rock’n’toques, Art Rock bénéficie d’une des meilleures restaurations avec les recettes des chefs à déguster ensemble.
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Art Rock, du 3 au 5 juin, Saint-Brieuc.
Matthieu Chauveau et Patrick Thibault
Phoenix © Shervin Lainez / Juliette Armanet © DR / Jane Birkin © DR / Laylow© Ilyes Griyeb / Itmahrag - Olivier Dubois © DR
