Le meilleur des Tombées de la nuit
Après une année blanche ou noire, à moins que ça ne soit les deux, Les Tombées de la Nuit sont de retour. Le programme est prometteur avec des propositions toujours surprenantes. Wik vous sert de guide parmi ces invitations qui vont éclairer la nuit.
Photo : Borealis © Sebastien Puiatti
L’aurore boréale
Les Tombées nous ont habitués à des propositions fortes qui changent notre regard sur la ville et même parfois notre imaginaire. Dans la galerie d’images liées au festival, on retiendra Borealis, cette aurore boréale (esplanade Charles de Gaulle, les 1er, 2 et 3 juillet à partir de 22h). Une performance technologique, aussi fascinante que chimérique. Le Suisse Don Archer nous invite à un rassemblement (ça surprend, le mot avait disparu) pour s’extasier devant la nature et notre planète. L’esplanade du Général comme vous ne l’avez jamais vue !
Alors on danse
Beaucoup de propositions danse cette année avec une mise en avant des danses urbaines. Deux ans après D-Construction, retour de la compagnie Diptytk pour Mirage (un jour de fête), de la danse hip-hop immersive à 360° (Collège Échange, les 2 et 3/07). Faro Faro de la compagnie N’Soleh, l’Ivoirien Massidi Adiatou imagine une battle qui mêle break-dance, coupé-décalé, arts martiaux et danses traditionnelles sur un ring (Théâtre de Verdure du Thabor, 3 et 4/07). Dans une esthétique électro-pop mais pas que, Danse avec ta mère invite à danser en évoquant le poids des souvenirs familiaux
(12 rue de Viarmes, 2 et 3/07). Placement libre du Collectif A/R questionne le spectateur sur le faire ensemble ou pas en espace commun (Salle de la Cité, 3 et 4/07).
Avec ou sans casque
Je sais, on a déjà le masque mais le casque vient plutôt nous libérer puisqu’il invite à danser tout en déambulant. Essayez donc Sensibles quartiers de la Compagnie Jeanne Simone pour une balade dansée à la rencontre d’habitants d’un quartier (2 et 3/07). Métagore Majeure de la compagnie belge Canicule, c’est du théâtre en extérieur pour 90 spectateurs et ça vous balance entre délire aristocrate et hip-hop (Le Garage, 2 et 3/07). Dans la série déambulations, on attend Ces nuages qui courent là-bas de la Rennaise Gwenn Mérel, laquelle fait défiler 50 personnes en pull bleu à nuages (4/07).
Du cirque !
Si c’est au Vieux Saint-Étienne en collaboration avec Ay-Roop, vous imaginez déjà que la proposition cirque est décalée. À la frontière du cirque et de la danse, Deal réunit Jean-Baptiste André et Dimitri Jourde autour de Joltes (Dans la solitude des champs de coton), du 23 au 25/07. Avec Parbleu ! de l’Atelier Lefeuvre André, c’est “minimal et fantaisiste en équilibre clownesque” et parfaitement burlesque (2 et 3/07). Quant à Résiste, c’est un spectacle aérien sur le fil avec la Belge Johanne Humblet.
JohanN Le Guillerm
Habitué des Tombées, Johann Le Guillerm est de retour avec L’Aplanatarium. Une tour ouverte de 18 mètres de haut dans laquelle se joue un ballet hypnotique et permanents d’objets. Une installation qui avait séduit au Château des Ducs de Bretagne à Nantes. L’artiste se situe une fois de plus aux frontières de l’installation plastique, du cirque et du théâtre d’objets. Au cœur de l’Opéra de Rennes (4 au 13 juillet), l’installation devrait impressionner.
Autres pépites
Après le succès des Trois Mousquetaires version série, la même équipe s’empare de Que ma joie demeure de Jean Giono et ça se passe à Bécherel (17 et 18/07). Comme son nom l’indique, Pasture with cows est un pré avec des vaches mais en plein centre-ville au Thabor, une performance du Collectif Captain Boomer qui avait amené le cachalot en 2016. The Magnificent 4 est une performance chorégraphique bluffante de quatre danseurs en transe (centre-ville, 23 et 24/07). Yellow Magic Harpsichord d’Antoine Souchov’ est une transcription de musique japonaise au clavecin, résolument hors du temps, entre musique ancienne et électronique (4/07). Auparavant, il y aura le retour de la Cie 1 montreur d’ours pour Les Classiques du GRAMI pour un nouveau concert différent et immanquable (3 et 4/07).
