34ème Rencontres Trans Musicales
Le rendez-vous pour tout savoir de la planète musiques actuelles.
Lieux : Les champs Libres, L'Ubu, L'Etage, La Cité, Le Triangle, Le 4 Bis, L'Aire Libre, L'Opéra, Le Parc Expo.
- Du mercredi 5 décembre 2012 au dimanche 9 décembre 2012
35000
L'interview
Pour la 34ème année, le mois de décembre démarre avec la machine à défricher Trans Musicales. Rencontre avec Jean Louis Brossard, créateur, directeur, et inlassable programmateur du festival.
La course à la perle rare, c’est encore possible ?
Évidemment et même si Internet a modifié le conditionnement musical du public, il suffit de chercher, d’écouter plein de choses. Je me déplace beaucoup à l’étranger pour trouver des groupes qui m’excitent, mais cette année je me suis rendu compte que plus de la moitié de la prog est faite d’artistes français !
Entre autres actions culturelles, les Trans se passent aussi en prison.
Cela me tient à cœur depuis longtemps, nous le faisons depuis une quinzaine d’années. Ça donne lieu à des moments très émotionnels. Je me rappelle d’un concert de Pauline Croze, seule avec sa guitare. Quand elle est sortie, tout est tombé, elle s’est mise à pleurer.
La scène rennaise se renouvelle-t-elle ?
Complètement, nous avons eu une grosse soirée à la Cité récemment (I’m from Rennes), ça m’a rappelé les premières Trans en 79. Cinq groupes du coin [Manceau, Juveniles, The Popopopops, The Wankin’ Noodles, Success, ndlr], sauf que ceux-ci sont meilleurs. Aujourd’hui, nous avons une très belle scène à Rennes mais aussi en Bretagne et en Normandie, on voit de plus en plus de personnes qui ont les moyens pour bosser, je pense à Mermonte, O Safari, We are Van Peebles ou encore Gomina.
Trente-trois ans de Trans, des déceptions ?
J’ai parfois eu mal au cœur, par exemple lors du concert de Batida l’année dernière, quatre mille personnes étaient à fond devant à 6h du matin mais les médias n’étaient pas là. Et puis Lady Jane que j’ai fait passer deux fois, un de leurs albums est l’un des disques que j’ai le plus écouté depuis dix ans, ça vaut dix millions de groupes américains, mais ça n’a pas marché, personne n’a parlé de leur dernier album parce qu’il est sorti en vinyle et pas en cd.
Cette année, un immanquable ?
Moi, je veux tout voir ! Je fais passer un groupe extraordinaire, Skip And Die, mélange Sud Africain et Néerlandais. Il y a un gros label derrière, si les médias ne sont pas là ils vont rater quelque chose qui, à mon avis, sera l’une des révélations des Trans.
Julien Faure