Art Rock 2017 - Fantastic elements

Quel est votre plan pour mettre le feu à Saint-Brieuc ?
Il s’agit cette année d’utiliser tous les médias possibles : le feu, l’air et la terre. À côté de ces éléments, il y aura aussi le Pixel de la compagnie Käfig au Grand Théâtre ; l’exposition Fantastic elements dédiée aux éléments au Musée, du mapping avec Don Ritter, la venue exceptionnelle de Carabosse. Une compagnie emblématique qu’on rêvait d’inviter et qui va littéralement mettre le feu au parc des Promenades.
 
Quelles sont les spécificités d’Art Rock ?
Son ouverture d’esprit, ce côté pluridisciplinaire plus que jamais présent, cette fougue d’accompagner les artistes les plus avant-gardistes, en n’oubliant pas le spectacle de rue, la vidéo, la danse… dans un même festival qui n’a pas vraiment d’égal ailleurs. Et l’ouverture au grand public. Nous faisons en sorte que les artistes les plus pointus rencontrent le grand public. Je prends l’exemple de Vincent Ganivet dont on va enfin découvrir les structures en parpaings dans un festival et plus seulement dans une galerie.
 
Art rock continue de mettre l’art en avant, que nous réserve cette exposition autour des éléments ?
C’est un vrai coup de cœur, une des expositions les plus ambitieuses, mais aussi une des expositions les plus difficiles à monter sur le plan technique. Elle réunit Bill Viola, Vincent Ganivet dans la cour, Julius Popp avec une installation que j’avais repérée à Nuit blanche et qui met en scène l’eau…
 
Quels sont vos coups de cœur musicaux 2017 ?
La venue de têtes d’affiches avec The kills que nous n’avons pas accueillis depuis 2003, Metronomy pour la première date française avec le nouveau live. Julien Doré qui m’a toujours impressionné et dont j’adore le dernier album. La présence d’Archive… Puis les nouveaux venus : Jaguar Ma, The Black Angels. Parcels. Shame, le groupe de punk. La chanteuse de rap soul Coely. C’est vraiment une des années où il y a le plus de découvertes : The Big moon, Abra qui ouvre la grande scène le dimanche. J’ai oublié Cassius. Roméo Elvis.
 
Art Rock est-il toujours un festival rock ?
Le festival a toujours eu des ponts entre la chanson et les rocks. Le rock, c’est un état d’esprit, des notes musicales scandées d’une façon rapide. Alors, on est en plein dedans. C’est la juxtaposition entre l’art et l’énergie rock qui est toujours une avant-garde en elle-même et qui fait que le festival est toujours très actuel.

Vous allez aussi fêter les dix ans de Rock'n Toques…
C'est une occasion de redire notre plaisir de travailler avec les chefs depuis tant d’années. Art Rock a été pionnier dans cette volonté d'offrir le meilleur en terme de restauration. Et sur le village, nous fêterons aussi le vingtième anniversaire des musiciens du métro avec une belle programmation.

propos recueillis par Patrick Thibault