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Chanson

Eddy de Pretto

Eddy de Pretto Chanson

Depuis la sortie de son premier album Cure au printemps 2018, Eddy de Pretto apporte un souffle inédit à la nouvelle scène française. Il défriche des territoires inconnus où les thèmes et les sonorités qu’il emprunte au rap et à la soul, disputent l’espace aux grands noms de la chanson française.
Report du concert initialement prévu le. 22 octobre 2021, puis le 12 janvier 2022.

Calendrier Dates :
  • Jeudi 28 avril 2022 à 20h00
Localisation Lieu : Le Liberté, 1 esplanade du Général de Gaulle
35000 Rennes
Prix : 36 € à 60 €
Site web Site : ospectacles.fr/billet/eddy-de-...
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L'interview

L'interview

Eddy de Pretto : “Le succès ? Un jour oui, un jour non.”

Après le succès fulgurant de son premier album, Eddy de Pretto a sorti l’album À tous les bâtards il y a un an. Repoussée trois fois, la tournée arrive enfin. L’occasion d’une rencontre.

Comment vivez-vous l’approche des retrouvailles avec le public ?
Je ne me mets pas trop d’excitation car je me demande toujours si ça va vraiment pouvoir se faire. On a dû reporter trois fois, parfois à 10-15 jours du début mais là, on se prépare.
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Après une première tournée, seul avec un batteur, à quoi faut-il s’attendre ?
À beaucoup plus de musiciens. Au regard de l’album plus musical, avec plus de mélodies, de choix d’instruments, d’accords aussi, tout devait être plus riche, avec davantage de précision. Le ressenti très musical de l’album doit se retrouver sur scène. Je suis donc accompagné de 6 musiciens. Il y a un sentiment de groupe et de partage. On se retrouve dans une grande chaleur humaine.
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Qu’est-ce qui est agréable dans le succès ?
Ah, peut-être la façon dont on vous reçoit, l’égard. Après, j’ai une relation particulière au succès : j’aime et je déteste, c’est un peu paradoxal. Un jour oui, un jour non. Un jour, j’ai envie de me cacher et le lendemain j’ai envie qu’on me voie. C’est en fonction de l’estime de soi.
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Quel est le prix à payer pour ce succès ?
Il n’y a pas tant de prix à payer. On vous reconnaît dans la rue, au restau… Il y a une espèce de chuchotement. On s’adapte. Il y a un travail de représentation aussi. Beaucoup de sujets socio-politiques m’intéressent : j’ai envie de participer mais je ne peux pas tous les faire.
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Cette ambivalence par rapport au succès, est-ce que ça vient confirmer que vous êtes toujours dans le questionnement et la remise
en question permanente ?

(sourire). Il est clair que je suis toujours dans le questionnement et la remise en question. Comment je me raconte ? Où je vais ? Sous quel format ? Qu’est-ce que je mets autour ? C’est le métier mais c’est aussi la joie quand on réussit à toucher le public. Ça prend tout son sens.
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C’est si douloureux que ça vos périodes de gestation ?
Pour moi, oui. On se questionne beaucoup. Toute la vie devient un laboratoire. Je n’ai pas de break cérébral où je peux me dire “là, tu stoppes”. Je crois que tout doit être pensé et vécu. C’est un peu le revers du métier. Il faut trier tout ce qui vient en soi en tant qu’humain pour pas que ça soit constamment lié au travail.
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En France, le succès est toujours suspect. Vous continuez de revendiquer votre différence mais certains disent que vous devenez mainstream…
Vous avez raison, c’est très français ! Quand on est reconnu par un très grand nombre, on rentre dans une sphère mainstream, je ne peux pas gérer ça ! C’est le ressenti des gens qui ont la nostalgie d’avoir connu l’artiste quand il n’était pas grand-chose. Ce qui m’intéresse, c’est de faire passer un message sur ma façon de voir la vie. Je n’ai donc pas de souci avec le fait de chanter mes chansons là où on me demande. Que ce soit chez Tsugi radio, aux Inrocks radio, chez NRJ ou TF1… Jamais je n’aurais imaginé que Kid serait en rotation sur NRJ. Pareil pour mes chansons sexuelles ou un peu subversives.
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Lors du gala de soutien à l’Ukraine, vous avez chanté l’Hallelujah de Leonard Cohen avec Jane Birkin, accompagné de Sofiane Pamart,
est-ce que vous pourriez l’ajouter en tournée ?

Pas du tout. Je ne veux pas chanter les chansons des autres dans mes concerts. Ça me rappelle trop mon commencement, par exemple les concerts où je chantais pendant deux heures sur les bateaux-mouches. Et puis, on va dire que je suis encore plus mainstream. Quand Julien Doré m’a gentiment invité pour un duo, qu’est-ce qu’on n’a pas dit ?
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Même si vous dévoilez votre intimité dans vos chansons, j’ai toujours l’impression qu’on ne sait pas bien qui vous êtes, est-ce que vous me diriez une chose qu’on ne sait pas de vous ?
Ah ! (silence). Je mange des bananes le matin. Le matin et le soir !
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Vous avez lancé l’album À tous les bâtards avec Bateaux-mouches, mais la chanson clé, c’est Tout vivre ?
Bien sûr et celle qui m’a pris le plus de temps. Je m’impressionne sur cette chanson, une des rares où j’ai réussi à moins mettre de phare après avoir connu les festivals et zéniths remplis. Je voulais dire welcome à tout le monde : les bizarres, bâtards, cheloux, parias. Dire “on va se réunir, les freaks, dans une grande ronde”. C’est l’objectif de l’album. Et Tout vivre est la chanson la plus proche de mes émotions.



Propos recueillis par Patrick Thibault
Crédit photos : © Marie Schuller
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