Le Grand Soufflet
Pour sa 18e édition le festival de l'accordéon met le cap au Mexique, mais pas que. Du combat de Lucha Libre (catch mexicain) avec ses héros masqués qui aura lieu, en exclusivité pour le Grand Soufflet, sur la place du Parlement de Bretagne à l’électro hip-hop engagé du Mexican Institute of Sound, via le finlandais Kimmo Pohjonen, le « Jimi Hendrix de l’accordéon », l'accordéon continue sa révolution.
- Du jeudi 10 octobre 2013 au samedi 19 octobre 2013
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L'avis de la rédaction
C’est quoi ?
Une édition qui se tourne vers le Mexique.
Au programme.
L’électro hip hop du Mexican institute of sound qui s’associe à l’accordéon de Robert Santiago pour une création spéciale Grand Soufflet. En dehors du Mexique, il faudra aussi compter avec Mountain Men,,Titi Robin ou encore Winston McAnuff et Fixi.
A
L'interview
Depuis 1996, Le Grand Soufflet défend l’accordéon, instrument considéré comme ringard pour beaucoup. Étienne Grandjean, directeur artistique du festival, nous prouve ici le contraire.
Lorsqu’au milieu des années 90, vous créez Le Grand Soufflet, n’est-ce pas culotté ?
C’est toujours culotté de vouloir créer un événement. Dans les 80 et 90, je jouais beaucoup d’accordéon et je trouvais dommage qu’il n’existe pas en Bretagne un rendez-vous qui lui était dédié. La vraie audace du Grand Soufflet a été de vouloir redorer l’image de cet instrument.
Un instrument considéré comme ringard…
Il y a une génération de ringards, celle des Beatles qui est complètement passée à côté de quelque chose. À la différence de la guitare ou du violon, l’accordéon est un instrument récent. À l’origine, il était révolutionnaire.
Yvette Horner ou André Verchuren ont-il fait du tort à l’accordéon ?
Vous parlez-là d’une infime partie des artistes pratiquant l’accordéon. Je peux facilement vous citer des trucs ringards au saxophone, au piano ou à la guitare. Et pourtant, on n’a jamais fait de procès à ces instruments. Aujourd’hui, la nouvelle génération de public ne fait pas de fixette.
Quelle serait donc cette année, la meilleure porte d’entrée pour redécouvrir l’accordéon ?
Le concert du Finlandais Kimmo Pohjonen. Si après ça, vous considérez toujours l’accordéon comme désuet, je n’y comprends plus rien. Il renouvelle le genre. Il a bouffé de la musique contemporaine tout en cultivant un côté punk, rock’n’roll. C’est un phénomène !
Propos recueillis par Arnaud Bénureau
