Les Tombées de la Nuit 2016
Le festival d'été par excellence avec du théâtre, de la danse, de la musique, des installations, des performances. À Rennes, puis aux Étangs d'Apigné, on joue avec l'espace public et le plus souvent c'est gratuit !
- Du samedi 2 juillet 2016 au dimanche 17 juillet 2016
L'avis de la rédaction
C’est quoi ? Le retour du festival d’été qui, année après année, s’applique à surprendre en investissant de nouveaux coins en ville.
Pourquoi y aller ? Théâtre, musique, danse, performances, installations… toutes ces disciplines prennent place aux Tombées. Le festival surprend vraiment son monde en provocant des rencontres exceptionnelles entre la proposition et les lieux. D’abord en ville, puis à Apigné, Les Tombées continuent de jouer avec l’espace public. Et après Dominoes l’an passé, on attend de belles surprises.
La Boîte Noire
HUIS CLOS SINGULIER C’est un cube de 3 mètre sur 3 mètres, noir, en bois. Le cube est à l’extérieur mais il se passe des choses dedans et dehors. Elisa le Merrer et la Compagnie 3*** jouent de la rencontre avec le public sous l’œil de la caméra qui diffuse ce qui se passe à l’intérieur. L’artiste invite différents artistes, chorégraphes, comédiens, musiciens à réaliser une performance. C’est un lieu d’échange attendu de l’édition 2016.Samedi 2 et dimanche 3 juillet, parvis de l’Hôtel-Dieu. Gratuit.
Projet Fantôme
MAGIE ONIRIQUE En dehors des deux week-ends de festival, Les Tombées de la Nuit présentent deux séances de Projet Fantôme, le spectacle d’Étienne Saglio. Un dimanche par mois toute l’année 2016, l’artiste magicien, ramène sa créature volante en ville. C’est à chaque fois, un moment extraordinaire et inattendu. Le spectacle évolue chaque mois et la rencontre avec le public de la rue est une aventure assez indicible.Dimanche 24 juillet à 22h15 et dimanche 21 août à 21h45, entre la passerelle St-Germain et république. Gratuit.
Marathon
CRI DE GÉNIE Sébastien Wojdan de la compagnie Galapiat se retrouve seul en scène mais attention. L’intensité de sa présence et de sa performance ne vous laisseront aucun répit. À lui seul, il forme un orchestre, il danse. Debout, il se livre et dit ce qu’il est face au monde entier. Et il va repousser les lois de la gravité, de la vitesse et de la technicité. Marathon parle de cirque, c’est un cri, c’est un défi et Sébastien Wojdan est un petit génie !Du 15 au 17 juillet à 22h30, Base nautique, Apigné.
L'interview
Rendez-vous à l'Hôtel Dieu pour la première partie des Tombées, avant les étangs d'Apigné. L'exploration de la ville continue !
Pourquoi Les Tombées nous emmènent-elles à l’hôpital ?
Ce sont les projets qui nous guident. J’ai bien conscience qu’Urgence est un objet de luxe. Un spectacle pour un seul spectateur, soit 25 spectateurs par jour mais c’est un des spectacles qui m’ont le plus transporté l’an passé. Il est très lié à l’environnement médical. Je me suis dit l’Hôtel Dieu, c’est évident.
Tout le premier week-end ou presque se déroule à l’Hôtel Dieu…
C’était un cadre idéal pour ce 2è volet de résidence au long cours avec Matthieu Desailly et sa transformation d’instruments de musique pas en forme. Ce lieu qui se vide peu à peu, où on voit quelques bestioles, peut nourrir la proposition artistique. Comme d’habitude je cherche, je regarde, et j’ai découvert la chapelle. Une programmation musicale est née à cet endroit là.
Comment est-ce qu’on se remet d’un événement comme Dominoes ?
On ne s’en remet pas vraiment. C’était et ça restera un moment exceptionnel. On sait qu’on ne retrouvera pas de propositions comme ça. Pas la peine de les chercher la surenchère. On garde des images en tête qui reviennent périodiquement. On croisera surement un autre rendez-vous qui sera inhabituel.
Peut-être dès cette année ?
Nous aurons des surprises. Notamment une qui va marquer d’une autre manière.
Vous coordonnez Dimanche à Rennes, quel bilan tirez-vous des premiers mois ?
L’important, c’est de révéler ce qui fait la vie de cette ville. Je ressens une mise en lumière d’initiatives qui ne sont pas toutes nouvelles : le Stunfest, de Big Love… On ne dit plus “il ne se passe jamais rien”.
Et pour Les Tombées, quel bilan ?
Ça réouvre des possibles. Que Color of Time ou Katena, c’est une visibilité tout au long de l’année, bien plus importante pour nous que les week-ends de juillet.
Mais deux week-ends seulement de Tombées en juillet, c’est la faute à tous les dimanches ?
Pas vraiment, même si l’édition est un peu allégée. On garde un temps festival l’été mais puisqu’il y a des temps forts toute l’année, on peut pas être présents de manière aussi puissante. Rassurez-vous, on aura des surprises, plutôt sous forme d’installation et on continue à questionner le concept et la forme.
Quels sont vos coups de cœur de l’édition 2016 ?
Les deux surprises. Le retour des sirènes de Franz clochard (2 et 3 juillet). Ils étaient venus en 2005 avec les prémices de ce projet. On les retrouve avec l’orchestre complet de 7 sirènes. Je suis heureux de travailler pour la première fois avec Jean-Baptiste André qui vient du cirque mais qui est aussi danseur et qui présentera la première de Floé (16 et 17 juillet), rencontre entre lui et le plasticien Vincent Lamouroux. J’attends aussi beaucoup de la rencontre entre Olivier Mellano, Brendan Perry la voix charismatique de Dead Can Dance et le Bagad’ Cesson, place du Parlement (3 juillet).
propos recueillis par Patrick Thibault
