Théâtre
Architecture / Pascal Rambert
Fresque familiale, à l’échelle de l’Europe, Architecture retrace l’histoire d’une famille brillante. Avec Emmanuelle Béart, Audrey Bonnet, Anne Brochet, Marie-Sophie Ferdane, Arthur Nauzyciel, Stanislas Nordey, Laurent Poitrenaux, Jacques Weber, Denis Podalydès en alternance avec Pascal Rénéric.
Dates :
- Jeudi 26 septembre 2019 à 19h30
- Vendredi 27 septembre 2019 à 20h00
- Samedi 28 septembre 2019 à 20h00
- Lundi 30 septembre 2019 à 20h00
- Mardi 1 octobre 2019 à 20h00
- Mercredi 2 octobre 2019 à 20h00
- Jeudi 3 octobre 2019 à 19h30
- Vendredi 4 octobre 2019 à 20h00
- Samedi 5 octobre 2019 à 15h00
L'article
Et si on parlait théâtre ?
Et si, une fois passées les querelles d'Avignon, on parlait de l'ouverture du TNB ? Avec un spectacle qui a déchaîné les passions. Et, pour tout dire, c'est tant mieux.
Le moins qu'on puisse dire, c'est que le spectacle de Pascal Rambert n'a pas laissé indifférent. Ce texte, un peu long sans doute, c'est l'histoire d'une famille qui éclate. Mais pas seulement… Plus qu'un coup d'œil à un passé douloureux de l'Histoire européenne, et au-delà d'un drame familial, l'auteur nous donne le spectacle d'un continent à la dérive. Et l'incapacité des élites à redresser la barre. Hier comme aujourd'hui.En mal d'inspiration (?), certain(e)s critiques ont voulu nous rejouer la bataille d'Hernani. Faute de pouvoir s'en prendre à une (prestigieuse) distribution (Emmanuelle Béart, Audrey Bonnet, Anne Brochet, Marie-Sophie Ferdane, Arthur Nauzyciel, Stanislas Nordey, Denis Podalydes, Laurent Poitrenaux, Jacques Weber), au seul service du texte, il convenait de trouver autre chose. Dénoncer, par exemple, “les poncifs historico-moralisateurs”. Démonstration, par l'absurde, de l'intérêt de ce spectacle. La pièce de Pascal Rambert n'a rien d'un cours d'Histoire. Et pas davantage de morale. Elle nous renvoie à un théâtre d'interrogation et de mémoire. Mémoire que certain(e)s semblent avoir manifestement bien courte.
Voilà pourquoi, après avoir été bouleversé dans la cour du Palais des papes, je retournerai voir ce spectacle recréé sur scène. Un spectacle, un peu plus court sans doute, mais indispensable.
Vincent Braud
